La recrudescence de l’insécurité, le massacre çà et là des paisibles citoyens, la détérioration de relation entre le Rwanda et la RDC et la montée de la haine contre les Tutsi et les casques bleus de la Monusco sont autant d’alertes et de signaux rouges qui prouvent que le cap de la barbarie est déjà atteint. L’Est de la RDC est devenu un brasier fumant et qui tend à s’allumer. Et si l’on n’agit pas conséquemment, si on ne s’approprie pas la situation et chercher à tout prix de solutions durables, le pire peut suivre instantanément. Apparemment un calme s’observe et on a l’impression que tout est réglé. C’est faux ! Rien n’est sûr et rien ne nous rassure que le problème est réglé. La paix n’est pas retrouvée. Au contraire, les mauvaises gens et les personnes mal intentionnées peuvent surprendre. Les forces négatives sont encore là. Les jeunes ne ruminent que la vengeance. Mal gré ou bon gré, surtout que les efforts sont dispersés, le langage sont diversifiés comme à la tour de Babel, les parties prenantes travaillent chacune en vase clos ; de façon inattendue, les gens peuvent se réveiller dans la rue pour barrer la route à d’autres. Pour éradiquer désormais le fléau, un principe est clair : il faut prendre la balle au bond, ou du moins battre le fer quand il est encore chaud. Le problème pourrait résider dans le manque des passerelles de communication et de collaboration. On constate la montée de soupçon des uns envers les autres, et le manque de confiance dans ce que font les autres. Les ennemis de la paix profitent de ce vide et de ce manque de cohésion pour semer la discorde et la calomnie. Une table ronde reste et restera le lieu privilégié où l’on peut se parler en face, et initier des stratégies et des actions à mener dans un consensus symétrique en vue de la paix, sans lequel consensus on finit par se battre et se faire des ennemis. Combien de fois la PNC s’est fait passer pour ennemi des manifestants ? Et aujourd’hui la Monusco. Qui sait que demain ça sera les dirigeants politiques ou les FARDC ?