L’urgence et aide humanitaire

Malgré un cessez-le-feu, le retrait partiel du groupe armé non étatique du Mouvement du 23 mars (M23) et le retour de certaines personnes déplacées dans leurs foyers dans certaines parties du Nord-Kivu, la situation humanitaire dans l'est de la RDC reste préoccupant. Les conflits entre les nombreux groupes armés actifs dans la région obligent encore les gens à se déplacer à la recherche d'un abri.

Le M23 court toujours un risque élevé d'affrontements avec les forces armées congolaises (FARDC) sur de nouvelles lignes de front et d'autres groupes armés profitant des vacances de pouvoir dans les zones évacuées par le M23. Des milliers de personnes fuient chaque mois en quête de sécurité. 5,7 millions de personnes sont déplacées à l'intérieur du pays et se trouvent réfugiées en Ituri, au Nord-Kivu et au Sud-Kivu. 2,3 millions d'entre elles ont été déplacées dans le seul Nord-Kivu depuis l'escalade des affrontements entre le M23 et les FARDC en mars 2022.

L'insécurité alimente les besoins humanitaires. La classification intégrée des phases de la sécurité alimentaire (acronyme en anglais pour IPC) estime que 6,7 millions de personnes sont en situation de crise et d'urgence d'insécurité alimentaire dans les trois provinces (34% de la population). Les conflits ont provoqué une augmentation de 10% de l'insécurité alimentaire depuis juillet (contre 6,1 millions).

Le Rapport Mondial sur les crises alimentaires 2023 réitère que les conflits provoquent des perturbations dévastatrices des moyens de subsistance dans ces provinces et une montée en flèche de l'insécurité alimentaire. La RDC est classée comme l'un des plus grands foyers de la faim dans le monde. L'aide Humanitaire dans l'est de la RDC est désespérément nécessaire pour enrayer la faim.

Les Domaines d'Intervention